LA MAISON DE LUIGI PIRANDELLO
La maison de Luigi Pirandello, située au 13b Via Antonio Bosio, à Rome, est la dernière où l’écrivain habita. La maison se trouve au dernier étage d’une Villa de propriété de l’Ètat.
Le pavillon a été bâti pendant les premières années du XXème siècle; la rue autrefois appelée Via Alessandro Torlonia, se trouvait dans un endroit de Rome entouré par des espaces verts, présents dans de nombreuses pages écrites par Luigi Pirandello.
La maison est constituée d’un grand salon, d’une chambre à coucher et d’une terrasse; les meubles datent de 1933 quand l’écrivain s’y installa, une fois revenu en Italie après les années passées à Berlin et à Paris.
Une autre partie des meubles, de style florentin, date de 1910 et provient des autres maisons où l’écrivain avait précédemment habité: un bureau, deux vitrines, deux fauteuils “Savonarola”. Le grand divan, les fauteils, un autre bureau, les étagères et les meubles de la chambre à coucher en style «rationnel», ont été achetés postérieurement.
Le salon abrite la bibliothèque de Luigi Pirandello, constituée de deux milles volumes environ. Dans cette habitation sont conservés également les objets dont Luigi Pirandello se servait quotidiennement, y compris sa machine à écrire portative qui était devenue pour lui un insèparable instrument de travail.
Parmi les tableaux exposés il y en a quatre exécutés par Fausto Pirandello, son fils, (Crocefissione, Bagnanti, Donna conbambino, Ritratto di Lietta); trois autres ont étés peints par Luigi Pirandello lui-même.
De nombreux manuscrits autographes, sont aussi préservés in loco: le roman Uno, nessuno e centomila, les pièces Enrico IV, Il berretto a sonagli, ‘U Ciclopu; des poésies, des brouillons, des fragments, de nombreuses lettres, des documents, des objets personnels, des photos, des télégrammes reçus pour le Prix Nobel en 1934 sont également conservés.
La maison était un endroit consacré à l’écriture (au cours des premières anneés de sa résidence Via Antonio Bosio, au premier étage de la Villa, Luigi Pirandello a écrit Pensaci, Giacomino! et Cosi è se vi pare); mais il s’agissait aussi d’un lieu de conversation et de rencontres: le divan et les fauteuils accueillaient les gens de la famille et les nombreuses personnalités du milieu artistique et théâtrale de l’époque: rappelons, entre autres, les noms de Lucio D’Ambra, Silvio d’Amico, Eduardo De Filippo.
De la luminosité de l’ample salon on passe à la sobriété d’une chambre à coucher au style essentiel avec une terrasse d’où jadis l’on pouvait voir les arbres de Villa Torlonia.
Les vêtements, les chapeaux, la canne, l’uniforme de l’Accademia d’Italia sont conservés dans l’ armoire.
Dans cette chambre, le 10 décembre 1936 Luigi Pirandello est mort; de cette journée de nombreux écrivains nous ont laissé des pages inoubliables.
Les jours qui ont précédé sa mort, Luigi Pirandello y avait discuté, avec son fils Stefano, de la fin des I Giganti della montagna, sa pièce restée inachevée.
ISTITUTO DI STUDI PIRANDELLIANI E SUL TEATRO CONTEMPORANEO
Dès 1961 la maison de Luigi Pirandello devient le siège de l’Istituto di Studi Pirandelliani e sul Teatro Contemporaneo; cette association a comme but statutaire de “promouvoir les recherches et les études sur la vie et sur l’œuvre de Luigi Pirandello et sur le théâtre contemporain, et de conduire toute autre activité utile pour leur connaissance et diffusion”. L’administration de la maison et du patrimoine est confiée à l’Istituto, tout comme la conservation et le catalogage des livres de la bibliothèque, des manuscrits et des autres documents ayant appartenu à Luigi Pirandello.
L’Istituto di Studi Pirandelliani, au cours du temps, a organisé une bibliothèque d’essais critiques sur l’œuvre de Luigi Pirandello, ouverte au public, et dont les volumes ont étés catalogués suivant les données du système de catalogage national SBN http://opac.uniroma1.it.
L’Istituto garde aussi les archives de l’écrivain Ugo Betti constituées par des manuscrits de poésies, de nouvelles et de pièces théâtrales (La padrona, La casa sull’acqua, Frana allo Scalo Nord), des brouillons, de la correspondance etc.
Dès 1986 l’Istituto publie la revue Ariel. Quadrimestrale di drammaturgia dell’Istituto di Studi Pirandelliani, Roma,Bulzoni Editore.
De nombreux étudiants et chercheurs fréquentent régulièrement l’Istituto pour la consultation de ce riche patrimoine artistique.
La maison est ouverte au public pour des visites guidées; les groupes nombreux, les associations culturelles et les classes sont réçus sur rendez-vous. Entrée libre.
Horaires d’ouverture:
Lundi-Jeudi: 9.00-15.30
Vendredi: 11.00-19.00